Un tunnel pour le Reich
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De juin 1943 à mai 1945, près de 3000 déportés politiques (en majorité des français) ont creusé la montagne et aménagé un tunnel routier dans la chaîne des Karawanken, afin de permettre aux troupes allemandes d’atteindre plus rapidement les ports de l’Adriatique et les Balkans. Chaque jour, des centaines de voitures empruntent le tunnel du Loibl-Pass, long de près de deux kilomètres, combien de personnes savent dans quelles effroyables conditions il a été construit ?
C’est un épisode méconnu de la déportation des résistants et des politiques pendant la dernière guerre. En effet, qui connaît l’histoire du camp du Loibl-Pass, kommando de Mauthausen en Autriche ?
Dans les kommandos du Reich, c’était l’extermination par le travail, et les déportés ont subi d’innombrables souffrances. Ils sont des milliers à avoir péri, sur les chantiers, dans les carrières, les usines, les tunnels et les camps. Leur vie était un enfer quotidien et s’ils ont survécu, c’est souvent grâce à l’organisation interne des camps, l’aide de la population et des opposants au nazisme, comme ici au Loibl Pass…
Le Loibl-pass dépendait de Mauthausen. Construit en 1943, à la frontière entre la Slovénie et l’Autriche, il comprenait deux camps, l’un au nord en Autriche, l’autre au sud en Slovénie.
De juin 1943 à mai 1945, près de 3000 déportés politiques (en majorité des français) ont creusé la montagne et aménagé un tunnel routier dans la chaîne des Karawanken, afin de permettre aux troupes allemandes d’atteindre plus rapidement les ports de l’Adriatique et les Balkans. Chaque jour, des centaines de voitures empruntent le tunnel du Loibl-Pass, long de près de deux kilomètres, combien de personnes savent dans quelles effroyables conditions il a été construit ?
Ce film constitue un document qui permet de comprendre le fonctionnement et l’organisation d’un kommando de travail nazi. Les témoignages des anciens déportés, ceux des slovènes, une riche iconographie, des textes et des documents nous font revivre « l’enfer des Karawanken ».
Mais ce film raconte aussi de belles histoires d’amitié entre les déportés et les slovènes et nous rendons hommage à Janko Tisler, cet ingénieur slovène, qui au péril de sa vie, a pu apporter un soutien considérable aux déportés.